jeudi 9 avril 2015

Pourquoi je suis devenu mormon

Le bien le plus précieux qu’un homme puisse obtenir dans sa vie, pour lui et pour sa famille, est la connaissance de Dieu, notre Père, de son Fils Jésus-Christ, notre Sauveur et Rédempteur, de leur amour infini et du chemin qui mène à eux.
Nous venons de fêter la résurrection de Jésus-Christ. Est-ce la raison pour laquelle je ressens, au risque de vous importuner, le devoir de témoigner à vous, ma famille, mes amis et mes connaissances,  ainsi qu'à toute autre personne qui lira ces lignes, des raisons pour lesquelles je me suis fait baptiser dans l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, il y a de nombreuses années, ou, plus simplement, est-ce parce que les années passent, que je vieillis et qu'il est temps de le faire ? Quelle qu'en soit la raison, je le fais aujourd’hui et j'encourage à lire ce court témoignage. Je le donne avec à l’esprit un profond respect des croyances et des opinions de chacun, mais aussi avec la conscience que, malgré mon imperfection, je dois témoigner du Christ.
« Il y a un peu plus de 40 ans, mon frère Thierry m’a dit que des missionnaires mormons avaient frappé à sa porte ; je lui ai répondu : « Tu les as mis dehors avec un grand coup de pied au derrière » (en fait, j’ai utilisé alors un terme plus trivial), ce sur quoi il m’a répondu : « Non, je les ai fait entrer et je les ai écoutés ». Cette réponse, et ce que mon frère m’a dit de la conversation qu’il avait eu avec ces missionnaires, ont fait tomber les préjugés que j’avais sur les mormons.
Un an plus tard, alors que je faisais mes études de médecine à Rouen, des missionnaires mormons sont venus frapper à ma porte ; je les ai reçus et les ai écoutés. Ils m’ont présenté les enseignements du Christ, les conditions du salut et m’ont dit en substance : « Le Seigneur, à notre époque, a rétabli son Eglise sur la terre, l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, par l’intermédiaire d’un prophète moderne, Joseph Smith. Elle est organisée sur le modèle de l’Eglise des premiers temps et est ‘édifiée sur le fondement des apôtres et des  prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire’.(La Bible – Epître de Paul aux Ephésiens 2 : 20)»
Ils m’ont aussi parlé d’un livre, le Livre de Mormon, que Dieu avait donné comme un autre témoin de Jésus-Christ. Ce Livre apportait notamment des éclaircissements sur de nombreux points de la Bible mal compris et responsables d’erreurs qui s’étaient introduites dans le monde chrétien au fil des siècles.
Au Livre de Mormon était attachée la promesse que toute personne qui le lirait en priant Dieu le Père, au nom de Jésus-Christ, pourrait savoir qu’il était vrai, par une manifestation personnelle du Saint-Esprit, s’il le faisait d’un cœur sincère et avec une intention réelle.
J’ai mis à l’épreuve cette promesse. J’ai lu ce livre et j’ai prié à son sujet. J’ai obtenu un témoignage, une connaissance personnelle et sûre, que le Livre de Mormon était la parole de Dieu.
J’ai été baptisé dans l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours lorsque j’étais un jeune homme et, depuis cette époque, la certitude spirituelle que j’avais reçue a grandi au fil des années et du service au sein de l’Eglise du Christ.
Je témoigne que vous aussi, si vous le désirez, pouvez obtenir la même connaissance de Dieu. Je vous encourage à le faire parce que comme le dit notre Seigneur : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira. » (La Bible – Evangile de Jean 8 : 32)
Que Dieu vous bénisse.
Lionel

PS : Je vous invite à découvrir ci-dessous un bref aperçu du Livre de Mormon. Si après ces lectures vous souhaitez approfondir un peu ces choses, je vous invite à contacter la Mission Française dont vous trouverez les coordonnées dans http://www.pagesjaunes.fr : Quoi = Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ; Où = Le Vésinet.




















lundi 6 avril 2015

Et si l'on parlait du courage


J'ai lu récemment qu'une mère de 31 ans avait plongé dans la Sèvre à Niort pour sauver une septuagénaire de la noyade. Si on s'attend à ce que les sapeurs-pompiers fassent souvent acte de courage et de dévouement dans l’accomplissement de leurs missions, ce fait divers nous rappelle que chacun d'entre nous peut être confronté à des situations inattendues nécessitant du courage.
Etre courageux, c'est vaincre sa peur. C'est aussi être constant, persévérant dans ce qu'on sait devoir faire. Le courage ne s'exprime pas seulement au travers d'actes héroïques. Il peut se manifester aussi souvent dans nos choix ou dans nos comportements au quotidien... C'est un malade incurable qui fait face avec dignité à la maladie ; c'est une mère qui, après une journée de travail, prend le temps de faire réciter les leçons de ses enfants ; c'est une personne qui prend la défense de quelqu'un rejeté par ses collègues de travail et lui manifeste de la sympathie, ou encore un DRH qui, plutôt que d'envoyer une lettre impersonnelle, prend son téléphone pour dire à quelqu'un à qui il avait promis une embauche que, finalement, celle-ci ne se ferait pas ; c'est encore une mère qui résiste aux sirènes du monde et choisit volontairement de rester au foyer pour élever ses enfants ou une personne qui reste fidèle à ses principes religieux au risque d'être impopulaire ; c'est une personne qui fait preuve de tolérance quand l'esprit du temps est empli de sectarisme. Et puis, bien sûr, dans le métro ou ailleurs, c'est aussi celui qui va défendre une personne que l'on agresse... On pourrait ainsi multiplier ces quelques exemples pratiquement à l'infini.
Dans mon expérience professionnelle, j'ai rencontré un assez grand nombre de gens pas très courageux pour un petit nombre d'autres qui l'était. Ne pas être courageux n'est pas une fatalité. J'ai été élevé dans un milieu très protégé et favorisé. Si j'en ai bénéficié grandement dans un premier temps, il ne m'a pas  préparé à affronter la rudesse du monde. Un jour, j’avais 16 ou 17 ans, comme je rapportais à ma mère un évènement au cours duquel je n'avais manifestement pas fait preuve de courage, elle m’a dit : « Mon fils, il vaut mieux se faire casser la figure que d’être lâche. » Cet enseignement est resté en moi et la vie m'a donné ensuite des occasions de faire croître mon courage. 
Pour la plupart d'entre nous, le courage n'est pas inné, il s'apprend petit à petit en surmontant sa peur pour faire ce que l'on ressent être juste dans certaines circonstances difficiles. 
Il y a probablement de nombreuses raisons expliquant la lâcheté de certains comportements. Je crois, toutefois, que la principale d'entre elles est le manque de convictions et de bons principes dans notre vie. L'absence de convictions et de bons principes ne nous permet pas de surmonter notre peur face à certaines situations. Inversement, les convictions donnent du courage : le courage  d'affronter un risque parce qu'on est convaincu que certaines choses doivent être faites ou dites ; le courage d'entreprendre, d'affronter le risque de l'échec, parce qu'on a la foi que l'on peut réussir ; le courage de persévérer dans ce que l'on sait être juste et bon, même si la vie ne nous sourit pas immédiatement.
Dans sa chanson "Parler d'ma vie",  Jean-Jacques Goldman dit : "On ne peut être rien que parmi des milliers". C'est vrai que certains jours, on aurait envie de n'être "rien parmi des milliers" ; c'est vrai aussi que parfois on pense que l'on n'est "rien parmi des milliers" et ça n'encourage pas à sortir du rang. Même s'il y a des jours où on se sent moins fort et  où on souhaiterait que l'on nous oublie, on doit garder à l'esprit qu'on ne devrait rien lâcher dans sa vie. En effet, on devrait toujours avoir l'esprit que chacun de nous a une influence autour de lui et si celle-ci est bonne, elle contribue à rendre le monde meilleur répondant ainsi à l'affirmation d'Edmund Burke : "Pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien".
Comme en miroir aux paroles de Jean-Jacques Goldman, je citerai un passage du film de Ridley Scott "Kingdom of Heaven". Une scène nous montre ce qui peut élever un homme au-dessus de sa condition et faire de lui une personne meilleure. Alors que Jérusalem va être assiégée par l'Emir Saladin et qu'il ne reste plus aucun chevalier pour défendre la ville, le comte Balian d'Ibelin, resté pour défendre les habitants, fait mettre à genoux tous les hommes présents et les adoube chevaliers. Quand l'Evêque de Jérusalem, incrédule, lui demande : "Pensez-vous que cela va les rendre meilleurs", il répond simplement : "Oui".
Ce « oui » est l’expression d’une vérité profonde, car les hommes ne tirent le meilleur d'eux-mêmes que lorsqu'on leur témoigne de la grandeur qui est en eux et que les circonstances les placent devant l'obligation de la réaliser.
C'est ce que Dieu, notre Père, fait avec chacun d'entre nous et espère de chacun d'entre nous. La vie, le monde, peut effacer cela de notre âme, ça n'en demeure pas moins vrai.

D’une façon générale, la vie demande du courage ; il en est de cela comme de toute chose touchant à notre personne : il n'est jamais trop tard pour décider de devenir courageux.